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09 septembre 2008

MAP, Sonic Boom Six, Warsaw Was Raw et The Locust en photos à la Maroquinerie

MAP est un groupe sympathique qui vient du Canada. Voilà, tout est dit : "sympathique". C'est à dire aimable, souriant mais sans grand intérêt musicalement. Un punk à roulette datant du début des années 90 mille fois entendus (et pas spécialement bien joué), et des paroles de collégiens en colère à la "le gouvernement il est pas gentil et on le vous dit pour que vous le sachiez !". C'est bon, on le sait merci.



Puis Sonic Boom Six. A nouveau un passage dans le temps. Un croisement entre les débuts de No Doubt et les Beasties Boys. Une base reggae ska, des accélérations brèves et soudaines, des tempi sautillant, des passages foncièrement rap... Quel gâchis car les musiciens affiche un niveau technique et un son proprement bluffant. Particulièrement le bassiste aux lignes parfaites (je parle de son jeu, pas de son corps) et un batteur au jeu très visuel et carré. La chanteuse, quant à elle, a sorti pour l'occasion ses peintures de guerre mais a oublié de venir avec une voix. Embêtant.



Puis vient mes chouchous de Warsaw was Raw. Sauf qu'ils ne le sont pas restés longtemps ce soir là. Passé de 5 à 3, ils ont perdu leur deuxième chanteuse qui apportait beaucoup. Voir deux filles en première ligne, une blonde et une brune, hurler faisait son effet tant un niveau visuel que sonore. De même, le bassiste est aussi perdu de vue (mais que fait Jacques Pradel ?), ce qui enlève tout le corps de leur son, devenu de fait uniquement agressif. Le batteur est toujours aussi béton, le guitariste précis et les morceaux attrayant. Mais voilà : 30 minutes de son agressif, sans corps; le tout doublé d'une présence sur scène beaucoup moins forte amène une sensation de sérieux gâchis. Quitte à jouer au vieux réac : "c'était mieux avant".



Puis vient The Locust que je découvrais ce soir sur la scène de la Maroquinerie. Passons sur le look, que j'espère volontairement affreux, et sur le concept qui y est lié (une lutte contre le consumérisme si je ne me trompe pas). Nous voilà donc face à 4 sauterelles, armées chacune de dizaines d'effets, et d'une batterie avancée en plein milieu de la scène. On comprend vite ce dernier choix : le batteur s'avère vite impressionnant, enchaînant avec une frappe d'ours (restons dans le domaine animalier) des plans syncopés, rapides et frénétiques avec aisance et une certaine classe. Pour le reste, la lassitude me gagne vite : je ne vois rapidement qu'une formule, un univers Mike Pattonien très -trop- marqué et des compos faiblardes qui ressemblent plus à des gimmicks qu'à de réelles compos. Aucun sentiment d'urgence, de puissance (malgré les efforts en ce sens du batteur). Et il y a l'accumulation de la formule : chansons courtes, 1 riff tous les 4,5 secondes et des parties sans grand intérêt des autres musiciens.
Moi qui ne voulait pas m'attarder sur le look, la monotonie de l'ensemble ne m'a fait finalement voir que ça.

3 commentaires:

Bertrand Ploquin a dit…

Un concert décevant en somme ! en tout cas tes critiques sont franches et le style direct fait du bien. POur toi, c'est quoi le groupe du moment ?

Gilles Rammant a dit…

John Jim and Jason. Béton de chez béton :)

Severage a dit…

Bien d'accord avec toi concernant Warsaw... La loi du plus fort ayant frappé le groupe, les sois-disant éléments "faibles" ont été remerciés. Erreur irréversible, car il ne s'agissait en aucun cas d'elements faibles. Pire, en ce qui concerne la 2ème chanteuse : la façon dont elle a été évincé du groupe est trés fortement condamnable. Une belle bande de charlots en somme. Personnellement je n'apporte plus aucun crédit à ce groupe, et je n'hésite pas à leur faire mauvaise pub. Subjectif, mais bien mérité.