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02 septembre 2007

Mademoiselle K live au Trabendo

Un technicien faisant la moue s'avance sur la scène et dit avec une tête respirant la Prozac attitude : "bon maintenant, on va faire des plans d'applau pour l'artiste qui vient ce soir.....euh... Mademoiselle K". Le public s'exécute, le technicien râle. Toujours aussi joyeux, il continue sur sa lancée : "bon on va recommencer, un problème technique...comme d'habitude".
Bienvenue dans le chaleureux monde de la télé, et plus précisément à l'enregistrement d'une "Trabendo sessions" de Mademoiselle K pour Europe 2. Un enregistrement d'une émission télé.... cela me rappelle ma précédente présence à ce genre d'exercice : j'avais 13 ans, c'était pour "des chiffres et des lettres". Ma naissance d'homme de lettres je présume.
Mais revenons au concert. C'est dans un Trabendo remodelé pour accueillir la régie et les caméras, que Mademoiselle K - le groupe - rentre sur scène. La chanteuse guitariste, Katerine GieraK, interpelle et cristallise la majorité de l'attention du public. Grande et mince, coupe garçonne et surtout de grands yeux au blanc abyssal au regard un peu fou. Elle parle beaucoup entre les chansons, et plutôt bien. Elle adore jouer, s'amuse de certains codes et est vraiment drôle. Quelques intonations de sa voix rauque comme ses textes me font penser par moment à Brigitte Fontaine. Katerine a du charisme et de la personnalité et c'est tant mieux. Mais alors quel dommage qu'elle soit touché par "le syndrome Juliette Lewis". Je m'explique : une présence rock n'roll évidente, de la fraîcheur et du plaisir à revendre... mais le plus souvent "soutenue" par des compos taillés dans un rock assez anodin, aux arrangements marqués par trop d'évidences. Donc on s'accroche et on scotche sur le leader du groupe, mais ce n'est pas suffisant. Pourtant, le groupe est très solide, on sent bien par moments qu'il y a une volonté de bousculer un peu l'écriture de leurs morceaux, des impros, l'interprétation excellente du titre "Ca me vexe"... Mais le concert à déjà beaucoup trop dit, voir tout dit, au bout de d'une poignée de morceaux. Seul surprise, une reprise du titre "Angelene" de ma copine Paulette (PJ Harvey) en rappel. Et belle démarche : une relecture personnelle du titre.
Bref, un potentiel évident, mais qui mérite des compos aussi libres qu'elle.
Les images en images :

Ca me vexe :


Jalouse :

Reprise d'Angelene de PJ Harvey

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