Gilles Rammant. Get yours at bighugelabs.com/flickr

14 juillet 2006

Mono en live au Point Ephémère


Mono THX
Vidéo envoyée par gillouz
L'article qui suit ces quelques mots est l'oeuvre d'Andréas, spécialiste des cultures indépendantes et souterraines, que vous pouvez retrouver comme chroniqueur dans le webzine Eclipshead : www.eclipshead.net. Le sujet : l'envoûtant groupe japonais Mono.

Alors voilà.
Je viens d'assister pour la troisième fois à un concert de Mono et j'espère, je sais déjà que l'expérience se reproduira.
Une performance des japonais est toujours un moment extraordinairement intense, et en cette belle soirée de juillet, c'est presque religieusement que le public s'est entassé dans l'atmosphère pourtant lourde et étouffante du Point Ephémère pour vivre cet instant rare.
D'apparence réservée, parfois presque fragile, chacun des membres du quatuor communique de la plus belle manière, ne s'exprimant qu'au travers de son instrument, voire de ses mouvements, qu'il s'agisse des oscillations saccadées de la bassiste, des gestes amples et gracieux du batteur ou des balancements appuyés de chacun des guitaristes.
Alternant naturellement et particulièrement brillamment passages calmes, mélodiques et envolées plus bruyantes, saturées, Mono délivre une musique profondément émouvante, saisissante, à la fois mélancolique et apaisante, créant immédiatement une osmose parfaite avec un public littéralement envoûté, enveloppé par la matière sonore.
La tournée actuelle est consécutive à la sortie de You Are There, probablement l'un des plus réussis des quatre albums du groupe. Aussi, alors que The Kidnapper Bell, vestige de Under The Pipal Tree est encore présent sur la setlist, c'est essentiellement des deux derniers opus dont sont issus les morceaux exécutés sur scène, les titres de Walking cloud and deep red sky, Flag fluttered and the sun shined laissant la part belle à ceux de son successeur, comme The flames beyond the cold mountain ou le splendide Yearning.
Moonlight, clôturant magnifiquement le dernier LP achèvera également un spectacle dont on s'extraira finalement hagard, un peu désorienté, comme d'un rêve étonnament réel.

Les images en image.

Aucun commentaire: