Gilles Rammant. Get yours at bighugelabs.com/flickr

01 octobre 2007

The Do en live et en photos à l'EMB

Dan Levy et Olivia Bouyssou se sont rencontrés autour de leur participation à la bande originale du film "L'empire des Loups" de Chris Nahon. Film qui traîne une sérieuse réputation de nanar et/donc que je n'ai jamais vu, et encore moins écouté la BO. Toujours est il que ce sera le point de départ de multiples collaborations dans le monde du cinéma, mais aussi du théâtre et de la danse. Prenant décidément plaisir à collaborer ensemble, ils se sont réunis également sous le patronyme de The Do et ont pu placer récemment une musique sur une pub pour des cahiers (qui ne me lâchait pas une fois entendue), et préparent la sortie de leur premier album pour Janvier 2008.
Alors sur scène, il y a donc Olivia la chanteuse. Impossible de la louper (même avec beaucoup de concentration et dans une volonté farouche d'être dans la négation du plaisir), elle possède un charme qui va bien au delà de sa beauté et de son charisme: sa voix recèle une empreinte qui imprime une réelle identité à leur répertoire. Compositrice, musicienne, chanteuse et charismatique, je ne m'inquiète pas trop pour l'avenir artistique de cette personne. Bon, on vient de me souffler à l'oreille qu'il y avait d'autres personnes sur scène... Ah oui ! Alors le bassiste/claviériste/fûtiste/choriste (on n'est pas loin de Rémi Brica à ce niveau de polyvalence) s'avère efficace et montre un enthousiasme constant. Par contre, gros point noir : j'ai trouvé que le batteur ne semblait pas trop se préoccuper par cette notion qui peut s'avérer utile : le groove. En résultent des morceaux qui tournent platement et ne décollent jamais. Interprétation raide, frappe quasi absente. Alors, le visuel de son kit était vraiment très réussi, mais il faut assumer un tel set batterie, et le fait d'être venu avec la vaisselle en argent de belle maman accroché à son rack, m'a paru plus du gadget que d'une utilisation poétique et détournée des objets du quotidien (comme le fait si bien Pascal Comelade par exemple). Dans le même ordre d'idées, ce sont leurs morceaux les plus calmes qui fonctionnent le mieux, et on atteint alors de très bons moments. Mais dès qu'ils s'aventurent sur un terrain plus rock, le résultat m'est apparu très limite. On a le ressenti que ce n'est pas vraiment leur culture, ou du moins qu'ils n'ont pas eu souvent l'occasion de pratiquer ce style en live...
Pour résumer : une chanteuse au potentiel évident, un homme orchestre/compositeur compétent et enthousiaste, un batteur qui ne leurs apporte rien, et une set list qui renferment des moments vraiment de grande qualités où l'on voyage très loin et très vite, et d'autres qui démontrent un manque d'assurance certain, donnant ainsi un sentiment de gâchis désagréable à la fin de la soirée.
Les images en images :





1 commentaire:

Bertrand Ploquin a dit…

Ok, mais pourquoi ce chapeau ? ;) Merci en tout cas de m'avoir permis de mettre enfin un nom sur cette chanson.