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14 juin 2007

Pascal Comelade live au Cabaret Sauvage


Ah Pascal Comelade ! Voilà un garçon que j'aime beaucoup. Il avait dit dans une interview qu'il "se considérait comme un artisan", cela m'avait fait plaisir car c'est aussi comme ça que je conçois la création musicale : un travail vraiment manuel, un jeu avec des outils qu'on utilise selon ses acquis et ses intentions, un travail qui peut être lent et précis ou fulgurant, un culte du détail ou une volonté de laisser son "objet" brut voire presque nu. Bref, j'aimais déjà beaucoup sa musique, et j'ai appris à aimer l'homme. Même s'il est dur de l'appréhender tant il est avare de ses paroles, en interview comme sur scène d'ailleurs, où la moindre déclaration lui demande beaucoup d'efforts. Pas par mépris, non, mais par timidité ou par refus d'entrer trop dans la lumière. Il est là pour faire vivre son art et il l'a fait brillamment au Cabaret Sauvage, accompagné de son magique Bel Canto Orchestra. Un gigantesque atelier de bricolage, où se côtoient scie, instruments acoustiques ou a cordes ou a vent, instruments en plastique et autres xylophone pour bébé. On retrouve son âme d'enfant tant on est émerveillé par les trouvailles visuelles et sonores de ses musiciens. C'est un fait : la poésie se donne souvent rendez vous à un concert de Pascal Comelade. La musique nous emmène loin, par ses ses tangos décalés, ses valses enjouées, ses dissonances et par ses mélodies qui font souvent mouche; elle sont répétitives mais jamais lassantes. Ses objets musicaux sont ancrés dans la vie, se veulent parfois graves, mélancoliques ou enjoués et légers. Dans tous les cas, un grand merci à lui pour ce beau voyage au pays des sens.


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